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Une mère anonyme                      

 

N’en déplaise à certains spécialistes du corps médical, la Violence Conjugale est aussi celle des Enfants.      

Jacques Barbier

                          

MAMAN ANONYME :
                                     
 
J'étais enceinte lorsque mon mari a perdu son emploi. Il était furieux que j'attende encore un enfant (comme s'il n'y était pour rien...) qu'il me frappait pour que je perde le bébé.
    
Dès ce jour, tous les prétextes étaient bons pour me frapper. Lorsque j'étais en retard, lorsque je n'avais pas eu le temps de faire les courses, lorsque je lui demandais de ne pas frapper les enfants, etc.
                                                                  
Après avoir été convoqué pour un emploi, il a été informé que sa candidature était rejetée. cela l'a mis dans une rage folle, et en rentrant à la maison il me frappait à nouveau avec une telle violence, que l'on a du m'emmener aux urgences. Cela s'est reproduit une nouvelle fois. 
                                    
Même si vous trouvez ça bizarre, je me disais que si je faisais ce qu'il voulait, il cesserait de nous violenter. Je pensais que s'il trouvait du travail,  il changerait, qu'il ne crierait plus avec les enfants. J'ai tout essayé  pour résoudre nos problèmes avant de prendre conscience qu'en restant avec lui, je gâchais ma vie et celle de mes enfants.
                             
Les gens voyaient mon mari comme un homme formidable, bon père de famille. Devant les autres, il paraissait attentif, distribuait des bonbons aux enfants, avec toujours des mots doux... Qui aurait pu penser que c'était un monstre ?
                                                            
Si la séparation n'a pas été facile, je souffre encore plus de savoir que nos relations pensent toujours que ce monstre est quelqu'un de bien. Personne ne sait que souvent, mes enfants et moi mangions des sandwiches, parce qu'il ne payait pas la pension alimentaire et surtout jamais en temps voulu.
                                                     
J'ai essayé à plusieurs reprises d'intenter une action en justice pour obtenir le paiement de l'arriéré mais je n'ai pas les moyens de payer des honoraires d'avocat, sans compter les journées de travail perdues.
                                                                    
Il y a aussi la fatigue physique, les enfants, et je suis psychologiquement épuisée par ses dérobades, par son comportement et par l'isolement où je me trouve.
                                                                    
Aujourd'hui, je sais qu'il est préférable de vive en ne comptant que sur moi-même plutôt que dépendre encore de lui pour quoi que ce soit.