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TEMOIGNAGES de VICTIMES d'Enlèvement Parental                                

 

TEMOIGNAGES PARFOIS DRAMATIQUES DES LECTEURS

Bonsoir,

Je lis tous les articles concernant cette histoire catastrophique et naturellement je lis vos articles auxquels j'adhère complètement.


En tant que femme et mère  ayant été victime de l'enlèvement  de mes deux filles par le père (la plus jeune avait 3 ans à l'époque), je me sens évidemment très concernée par les faits qui entourent aujourd'hui la petite Elise.


Je pense que dans notre pays, le lien mère/enfant pourtant si fondamental et reconnu comme tel autrefois tend à être minimisé voire écarté et ce, au profit très net du père. Les enfants sont arrachés aux mères : rappelez-vous du cas de Madame Sophie MAUMOUSSEAUX avec la petite Charlotte qui semble avoir rejoint définitivement son père aux Etats-Unis… Et bien d'autres cas qui ne sont pas médiatisés.


Les enfants deviennent les enfants de Salomon, partagé en deux, selon la règle de droit.

 
Au travers de cette affaire, j'ai cru comprendre que la Russie protégeait beaucoup la mère et l'enfant, nous devrions revenir à cette notion fondamentale qui est également très bien décrite par le psychiatre M. le Dr Maurice BERGER.


Le pédiatre russe, M. le Dr Léonide ROCHAL,  qui a écrit une lettre ouverte dans la présente affaire, évoque également le lien inné et puissant qui existe entre une mère et son enfant.


Un père a un rôle différent mais ne peut aucunement remplacer la mère par rapport au bébé au très jeune enfant.


Je vous adresse mes distinguées et sincères salutations.


Nadine V -V

 

          

ELISE : TEMOIGNAGE BOULEVERSANT DE YASMINA, VICTIME D’ENLEVEMENT PARENTAL A  2 ANS /2

 

Le drame d'Irina et Elise me replonge dans le souvenir d'une enfance chaotique que je m'efforce d'occulter à chaque fois, mais en vain. J'ai de la peine à en parler même des années plus tard, je ne le fais que pensant pouvoir apporter un témoignage ainsi que je l'ai fait en signant la pétition, pour Elise d'abord.

           
J'ai été également enlevée à l'âge de 2 ans ½ par mon père, double cultures (l'une rejetant l'autre), autre pays avec plus aucun contact avec ma mère qui ne soit sans surveillance.

                  

Des contacts avec ma mère, il y en a eu très peu en 15 ans avec toute l'aliénation parentale dont vous parlez si bien. On se sent orphelin, triste, voir parfois coupable. S'en suivent la confusion,  les cauchemars, la tristesse quand les autres camarades nous parlent de leur mère, la notre n'étant pas digne de l'être sinon on n'aurait pas été privé de la voir...

              

Tout cela a pour conséquence de détruire un enfant qui semble pourtant bien en apparence (du moins se disent les grands pour se rassurer). L'instinct de survie de l'enfant est le plus fort, mais à quel prix?

               

Le combat intérieur est tel que l'on arrive à l'âge adulte épuisé par la vie, à l'heure où tous les combats doivent commencer. Privé de la sève vitale pour chaque petit : l'amour de sa mère, privé de l'innocence et de la légèreté de l'enfance, on grandit plus vite que les autres mais avec un intérieur à tout jamais fragilisé, un vide qui ne sera plus jamais comblé. Les thérapies plus tard n'y pourront rien, il faudra vivre avec ou du moins survivre.

             
Elise a besoin de retrouver sa mère, elle est si petite. Elle en a besoin pour grandir. Qu'on la rende à sa mère et vite, chaque moment qui passe est souffrance. Que  peut penser Elise ne voyant pas sa mère venir : « Ma mère ne m'aime plus, ma mère m'abandonne », c'est ce  que j'ai pensé petite, j'ai rendu ma mère responsable de tout mon mal être, avec  tout ce qu'une telle pensée peut engendrer comme destruction intérieure à la petite Elise.

              

Et pour Irina la souffrance de se sentir si impuissante pour rassurer son enfant et si loin pour la serrer dans ses bras. Que ces souffrances là cessent !

             
Comment peut-on priver un si petit enfant de sa mère ? C'est cruel, inhumain, criminel. Il suffit d'avoir du cœur et beaucoup d'amour pour l'enfant pour que la solution devienne évidente : Rendre l'enfant à sa mère, sans pour autant bien sûr, la priver de son père.
               
J'avoue ne pas avoir de sympathie pour le père d'Elise, je le trouve cruel envers son enfant, en la privant de sa mère il la condamne à des traumatismes certains, il lui vole son enfance et toute la magie qui va avec, cruel envers Irina, pour ne penser qu'aux mails qui lui ont été envoyés, ils sont juste choquants.

             

Il me semble que l'angoisse du père de se retrouver seul, dépasse l'amour qu'il a pour sa fille, au point d'en être aveuglé, au détriment des intérêts vitaux de son enfant, quitte à faire du mal, beaucoup de mal autour de lui.

              
Est-il normal d'arrêter son travail (il l'avait dit dans une interview) pour ne se consacrer qu'à sa fille ? Elise est donc devenue sa seule raison de vivre, c'est effectivement dangereux.

              

C'est trop lourd pour un enfant, un enfant ne demande pas tant. Plus tard elle comprendra qu'il ne faudra jamais abandonner ce père qui a tout sacrifié pour nous, qui s'est battu ... contre qui ? Contre notre propre mère, alors que tout ce qu'on voulait, très silencieux au fond de nous, c'est partir avec « Maman ». Mais c'était pour son bien ! Dira t-il, Lequel ? Arrivera t-il un jour à le lui expliquer ?

               
Si la situation reste ainsi, plus tard Elise ne pourra plus se débarrasser de ce sentiment de culpabilité, la culpabilité de quitter un Papa seul, malheureux, qui a tout sacrifié pour elle, tout en lui en voulant. Cela rejoint ce que dit Irina «Ma fille deviendra l'esclave de son père... ».

             
Votre association et votre combat, Monsieur, sont si nobles. Bravo pour ce que vous faites, pour le courage que vous avez d'affronter tant de détresse et de lutter pour apporter une justice d'abord pour l'enfant, que ses droits les plus élémentaires soient respectés.

             

Ces principes là sont si évidents et pourtant ... assister encore à ce genre de drame à notre ère ! J'adhère entièrement aux idées de votre combat. Cela me réjouit et me rassure de voir des gens comme vous,  parler avec du cœur, justice et intelligence.

              
Une fois extradée en France, peut-on  vous écrire des mots de soutien à transmettre à Irina, pour l'aider à trouver le courage de se battre et d'y croire pour Elise. J'espère de tout cœur que la souffrance d'Irina et Elise cesseront tant qu'il est encore temps, temps de réparer le préjudice fait à la petite, temps de lui rendre son enfance ainsi que sa mère, lui épargnant ainsi un développement et un avenir d'office perturbés. Il faut donc agir très vite... Un autre enfant se morfond et attend : Sacha, pauvres gosses.

              
Bien sûr il restera encore tant d'autres combats pour tant d'autres enfants.

             
Yasmina A.